LE NARVAL

Le narval, Monodon monoceros, parfois également appelé licorne des mers est un cétacé de la famille des Monodontidae vivant quasiment exclusivement dans quelques régions de l’océan Arctique.

 

Une des particularités du narval est sa défense torsadée. Issue de la canine supérieure gauche, elle est présente presque exclusivement chez le mâle dès leur première année. Cette dernière, dès la maturité sexuelle atteinte, peut mesurer jusqu’à trois mètres de long, soit les deux tiers de l’animal.

Groupe de narvals
Un groupe de huit narvals – Archipel François-Joseph

La faible population de narvals et leur zone d’habitat hostile à l’homme ont contribués à créer une légende autour de cet animal mythique.

 

Leurs défenses ont longtemps été considérées comme une arme de combat ou de chasse. A ce jour, des études semblent démontrer qu’il s’agirait plus d’un organe sensoriel, très riches en terminaisons nerveuses permettant aux narvals de percevoir leur environnement, de mesurer la température voir la salinité de l’eau.

Description

De prime à bord, le narval ressemble physiquement à un phoque avec un corps fusiforme, une tête arrondie et une bouche ronde. Pour se mouvoir il dispose de petites nageoires.

 

Une épaisse couche de graisse lui permet de résister au froid de l’eau des régions polaires. Le mâle peut atteindre 1.5 tonnes et près de 5 mètres de longueur. Parallèlement, sa défense peut faire, chez le mâle, adulte près de 3 mètres de longueur, soit un total de 8 mètres. La femelle, plus petite, fait généralement environs une tonne et mesure jusqu’à 4 mètres de longueur.

 

L’espérance de vie du narval est d’environ 50 ans. La couleur de sa peau change en fonction de son âge. Dès l’âge adulte, le narval est entièrement noir. Sa peau se tachera ensuite progressivement de blanc jusqu’à devenir quasiment entièrement blanc.

 

La défense du narval est en réalité sa canine maxillaire gauche. Elle commence à pousser au travers de la lèvre supérieure dès la première année pour atteindre sa taille définitive vers 9 ans. Elle est toujours torsadée dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Dans de rares cas, cette défense à également poussé chez des femelles.

 

La fonction de la défense ou dent du narval fait l’objet de discussions et de spéculations depuis plusieurs siècles. Dans les faits, cette dernière possède des millions de terminaisons nerveuses, ce qui confirmerait qu’il d’agit plus d’un organe sensoriel. D’apparence plutôt rigide, elle est toutefois assez flexible. Une flèche de 30cm ne parviendrait pas à casser une dent adulte. Malgré cela, elle est assez fragile et il n’est pas rare qu’un narval en casse le bout.

 

A ce jour aucune étude n’a abouti avec certitude sur l’usage de cette dent. Il pourrait s’agir d’un harpon pour chasser ses proies, d’une arme contre ses prédateurs, d’un outil destiné à fouiller les fonds marins ou à casser la glace. Toutefois, la dent du narval est bien trop fragile et innervée pour ces usages. Il s’agirait donc plus probablement d’une sonde acoustique, de température, de salinité, de pression et peut être encore de bien d’autres choses.

Alimentation

Le narval est carnivore. Il se nourrit principalement de crevettes, de calamars, de crustacés et de mollusques. Il mange également du poisson comme le flétan ou la plie ainsi que des pieuvre

Vocalisations

Le narval communique et navigue en émettant différents type de sons.

Répartition et habitat

Généralement les narvals vivent en groupes allant de quatre à une vingtaine d’individus. Ils sont principalement présents dans l’arctique canadien, groenlandais et russe. Les groupes de narvals sont en mouvement continu. Ils cherchent à prévenir les zones prises par la glace et sont à la recherche de nourriture, notamment des bancs de poissons, qui constituent leur alimentation quotidienne.

Populations

Il existe peu d’études sur le narval prenant en compte l’exhaustivité de leur habitat.

 

Selon certaines estimations, la population serait d’environ 40’000 individus. Nombre qui diminuerait drastiquement chaque année compte tenu notamment du réchauffement climatique et de la pollution.

Menaces

Le narval bien que n’ayant qu’un statut de « Quasi menacé » par l’UICN (2017) est probablement en déclin important depuis plusieurs années. La raison est probablement multiple.

 

Le réchauffement de l’océan arctique déstabilise probablement le narval et induit une modification de son comportement qui a son tour à un impact sur la recherche de nourriture.

La pollution qui a un impact sur la santé et le taux de natalité du narval.

L’activité humaine croissante dans les zones arctiques qui contribue à stresser et désorienter le narval en plus de la pollution générée.

La chasse par ses principaux prédateurs mais également par les populations autochtones des zones arctiques.

La baisse de salinité de l’eau de l’arctique lié au réchauffement climatique qui tant à modifier la durée et l’étendue des glaciations des mers et ainsi emprisonne les narvals sous la glace les privant d’oxygène.

 

Tous ces éléments et peut-être bien d’autres ont un impact sur les populations de narvals et contribuent à son déclin.

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