La mouette ivoire, Pagophila eburnea, appelée également mouette blanche ou parfois goéland sénateur est un oiseau de mer de la famille des laridés qui ne vit que dans l’hémisphère nord, proche de la banquise. La population est estimée à seulement quelques dizaines de milliers d’individus, ce qui en fait un oiseau de mer rare et qui reste assez difficile à observer.
L’extension du nom « ivoire » est liée à sa couleur blanche immaculée. En effet, seuls les pattes et le bec diffèrent de leur plumage blanc uni.
La mouette ivoire, est un oiseau à faible migration, ce qui fait qu’elle reste, été comme hiver, dans les régions de l’Arctique. Elle est donc capable de résister aux conditions climatiques extrêmes de l’Arctique.
A ce jour la mouette ivoire ne semble pas faire l’objet d’inquiétude majeur bien qu’elle soit considérée comme quasi-menacée par l’UICN(2016).
Toutefois, l’une des plus grandes menaces pour l’ours polaire est le réchauffement climatique particulièrement important dans les zones arctiques. La banquise, son territoire, dont la superficie diminue d’année en année, a un impact majeur sur le déclin de sa population.
On l’estime aujourd’hui à environ 22’000 individus contre 35’000 au début des années 2000. Au rythme actuel, le réchauffement menacera rapidement la totalité des ours polaire.
La mouette ivoire à une longueur d’environ 45 cm pour une envergure comprise généralement entre 100 à 120 cm. Son poids est d’environ 500 grammes.
La mouette ivoire à un plumage entièrement blanc. Seules les pattes et le bec sont de couleur grise. Il n’est pas possible de dissocier les mâles des femelles, ces derniers étant en tout point identique.
Les jeunes mouettes ivoire ont un plumage différent. Ce dernier est tacheté de couleur sombre, tâches qui disparaissent complètement à l’âge adulte.
En 2012, les estimations variaient entre 15000 et 27’000 individus. La mouette ivoire est indéniablement un des oiseaux le plus rare et difficile à observer de la zone Arctique.
Il semblerait par ailleurs, que depuis 2002, la population de mouettes ivoire serait en nette diminution, notamment dans l’Arctique canadien. Ceci pourrait être inhérent à la fonte des glaces proche des lieux de reproduction qui réduirait les ressources en nourriture nécessaire. Le braconnage pourrait également être une des causes de ce déclin.
La mouette ivoire se nourrit de poissons et de crustacés. C’est également un oiseau charognard qui profite notamment des carcasses de phoques laissés par les ours.
La mouette ivoire est uniquement présente dans l’hémisphère nord. Elle est donc présente dans l’océan Arctique du Canada, de l’Alaska, du Groenland, de la Norvège (Svalbard) et de la Sibérie (Terre François-Joaeph).
En dehors de la période de nidification, les mouettes ivoire sont généralement en pleine mer. Elles se regroupent autour de lieux riches en nourriture, notamment aux alentours de la banquise.
Les principales menaces pour les mouettes ivoire sont la baisse des ressources en nourriture liée à la fonte de la banquise, la réduction de la période de présence des glaces proches des lieux de reproduction ainsi que la pollution des mers notamment en hydrocarbure.