L’ours polaire, également appelé ours blanc, est présent exclusivement dans les régions arctiques (hémisphère nord) d’où il est originaire.
Sa morphologie est parfaitement adaptée à la vie dans ces régions extrêmes.
Une épaisse fourrure visuellement blanche lui assure une bonne protection contre le froid ainsi qu’un camouflage idéal dans la banquise. Il possède une importante couche de graisse qui l’isole du froid et lui permet de flotter et nager plus facilement. Elle lui sert également de réserve lors des périodes de jeûne.
Son habitat principal est la banquise dont il dépend pour vivre, chasser et se reproduire. Les plaques de glace sont utilisées comme plates-formes pour traquer, puis attraper un phoque, sa nourriture de prédilection, mais aussi comme zone de repos.
Cinq pays se partagent sa population mondiale : le Canada, l’Alaska (USA), le Groenland (DK), la Norvège et la Russie. Ces derniers ont signé en 1973 un accord de conservation des ours blancs.
Malgré cela, certains signataires autorisent encore « la chasse aux trophées » de l’ours blanc…
Toutefois, l’une des plus grandes menaces pour l’ours polaire est le réchauffement climatique particulièrement important dans les zones arctiques. La banquise, son territoire, dont la superficie diminue d’année en année, a un impact majeur sur le déclin de sa population.
On l’estime aujourd’hui à environ 22’000 individus contre 35’000 au début des années 2000. Au rythme actuel, le réchauffement menacera rapidement la totalité des ours polaire.
L’ours polaire mesure de 1 à 1,5 mètre de haut et de 2 à 3 mètres de long. Les mâles pèsent environ 500 kg et peuvent exceptionnellement atteindre les 800 kg. Les femelles sont généralement plus petites.
À leur naissance les oursons pèsent environ 600 grammes. Leur croissance est rapide grâce au lait maternel très riche.
Le poids d’un ours polaire peut varier considérablement en quelques mois. Une femelle, après avoir mis bas, peut perdre plusieurs centaines de kilos et les reprendre dès le printemps quand la chasse est bonne.
Contrairement aux apparences, la fourrure de l’ours blanc n’est pas blanche mais transparente. Ses poils sont creux et c’est la réflexion de la lumière qui fait apparaître la couleur blanche (jaune/beige) de sa fourrure.
Sa peau est noire afin d’absorber au travers de son pelage transparent la chaleur du moindre rayon de soleil. Cela est toutefois contredit par certaines études.
Des études basées sur des analyses ADN démontrent que la séparation entre l’ours brun et l’ours polaire date d’il y a environ 150’000 ans.
Il semble que les ours blancs puissent se reproduire en s’accouplant avec des ours bruns.
L’ours polaire est un ursidé carnivore. Les phoques constituent l’essentiel de son alimentation.
Occasionnellement, il peut se nourrir de morses ou de belugas.
Son terrain de chasse privilégié est la banquise. L’ours est capable de jeûner plusieurs mois. Les mois d’été il trompera sa faim en broutant la toundra arctique.
À court de nourriture, il se risque parfois à escalader des falaises afin de récolter des œufs riches en protéine.
L’ours polaire est présent exclusivement autour du pôle nord. Son habitat se limite majoritairement à la banquise. On le trouvedans les régions suivantes :
– Ile Wrangel (RU)
– Ouest de l’Alaska (USA)
– Mer de Beaufort (CA, USA)
– Archipel arctique du Canada
– Groenland (DK)
– Archipel de la Terre François-Joseph (RU)
– Sibérie du nord (RU)
En 2016, le nombre d’ours blancs se situe entre 20’000 et 25’000 individus.
Les femelles donnent en général naissance tous les 3 à 4 ans à 2 oursons. Les portées sont en principe de 2 jeunes même si elles peuvent être comprises en 1 et 3.
La période d’accouplement se situe aux alentours de juin. Dès l’arrivée de l’hiver, la femelle creuse une « tanière » dans la neige afin d’y mettre bas. Les petits naissent vers décembre et se nourriront pendant plusieurs mois du très riche lait maternel.
C’est seulement après 3 à 4 mois qu’ils pourront sortir de leur tanière accompagnés de leur mère afin de découvrir le monde extérieur.
L’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) a classifié l’ours blanc dans la catégorie « vulnérable ».
Il est principalement menacé par le réchauffement climatique ainsi que par la pollution des océans. Cela n’est pas uniquement le fruit des cinq pays l’hébergeant, mais celui de tous les pays industrialisés.
Le réchauffement climatique restreint fortement l’habitat de l’espèce en contribuant à la fonte de la banquise. Il est estimé que si cette dernière continue de se réduire au rythme actuel, la population d’ours blancs aura diminué de 2/3 d’ici le milieu du 21ème siècle.
En effet, la période de chasse sur la banquise se réduit d’année en année induisant un jeûne de plus en plus long. Par ailleurs, les plaques de glace disloquées dérivent plus facilement en fonction du vent et des courants emportant les ours loin de leurs territoires. Le retour sur les côtes où la chasse aux phoques est plus difficile nécessite d’épuisants périples à la nage qui peuvent s’avérer fatal. Grâce aux balises GPS dont certains ours sont équipés, on a constaté qu’ils avaient parcouru plusieurs centaines de kilomètres afin de rejoindre les côtes depuis la banquise.
Les ours blancs sont également affaiblis par la pollution des océans qui porte atteinte à leur santé en affectant l’ensemble de la chaîne alimentaire. Du mercure, des hydrocarbures, ainsi que des déchets de plastique sont présents dans toutes les régions arctiques.
En effet, les substances dangereuses répandues dans la mer sont absorbées par les planctons. Eux-mêmes sont ensuite ingérés par les poissons, qui sont à leur tour mangés par les phoques, principale nourriture des ours blancs. Ces derniers accumuleraient au cours des ans une concentration élevée de polluants dans leur organisme pouvant causer des anomalies congénitales, une baisse de la fertilité ainsi qu’une réduction importante de leur espérance de vie.